A Homs, rêve de grandeur et déni de réalité

Gouverneur de Homs considéré comme corrompu jusqu’au sein de l’ambassade américaine en Syrie, Iyad Ghazal voulait faire de la «capitale de la révolution» syrienne un nouveau Dubaï. Son projet, le «rêve de Homs», s’est effondré sous les bombes du régime… Pour mieux renaître après la guerre?

Mohammad parle de Homs comme un miraculé d’un naufrage. Deux grands yeux noirs tournés vers des souvenirs trop durs à exprimer avec des mots; une bouche famélique d’où jailli malgré tout un récit torrentiel sur les 20 mois passés sous le siège de l’armée syrienne, de juin 2012 à février 2014. Natif de Bab Drib, un quartier populaire de la vieille ville, ce Syrien de 26 ans au physique de roseau a plongé d’un jour à l’autre du calme de l’université à la survie entre les ruines de sa ville pilonnée. Un comble pour celui qui voulait sauver la vieille ville de Homs de ce qu’il craignait être sa destruction programmée: le «rêve de Homs».

Depuis Tripoli, au nord du Liban, où il a trouvé refuge en mars dernier, à la suite d’une opération d’évacuation de 1400 civils organisée par l’ONU, Mohammad se rappelle qu’«au début de l’insurrection, les manifestations pacifiques étaient plus dirigées contre le gouverneur de Homs que contre le régime. Ce n’est qu’après la répression par l’armée que le mot d’ordre a changé pour demander le départ de Bachar el-Assad.»

Cet article a été publié sur le nouveau magazine suisse Sept

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