29M : une grève à la grecque en Espagne

 

Grève générale à deux vitesses

Même la libéralisation du marché de l’emploi n’a pas réussi à unifier dans la lutte syndicats et Indignés. Aujourd’hui, chacun fera «grève générale» à sa façon. Diversité ou division?

Mariano Rajoy l’avait avoué à ses homologues européens: la réforme de la loi sur le travail adoptée par décret le 10 février dernier «me coûtera une grève générale». Des milliers de salariés mais aussi le mouvement des Indignés lui donneront raison aujourd’hui, afin de protester contre cette refonte du droit du travail opérée sous le concept de «flexisécurité».Côté flexibilité, la nouvelle loi supprime l’autorisation administrative préalable à un plan de licenciement et fait désormais prévaloir les conventions d’entreprises sur les conventions de secteurs dans la négociation collective. Côté sécurité, elle oblige les entreprises qui licencient plus de cent personnes à garantir le replacement des employés licenciés pour au moins six mois, et rend l’enchaînement de contrats temporaires au-delà de vingt-quatre mois interdit à partir du 31 décembre 2012.

Rajoy déjà en difficulté

Remettant en cause tant le droit syndical (lire ci-dessous) que le statut du travailleur, l’annonce par décret de la réforme du travail a donc entraîné ce que Mariano Rajoy prédisait: la neuvième grève générale depuis le rétablissement de la démocratie en Espagne.Annoncée le 9 mars par les deux syndicats majoritaires, la Confédération syndicale des commissions ouvrières (CCOO) et l’Union générale des travailleurs (UGT), la grève pourrait porter un coup dur au gouvernement dirigé par le Parti Populaire. Cent jours après sa prise de pouvoir, le parti de Mariano Rajoy vient de perdre les élections locales andalouses, le déficit public de l’Espagne est contrôlé par les inspecteurs de Bruxelles et ses taux à dix ans ont repassé le seuil des 5,5%, devenant supérieurs aux taux italiens et affolant marchés financiers et Etats membres de l’Union européenne (UE).Mais tandis que la pression s’accentue sur les épaules du chef du gouvernement, c’est en rang désuni que l’opposition manifeste contre sa réforme la plus polémique: «Il sera intéressant de constater laquelle des deux marches sera la plus suivie aujourd’hui, celle convoquée par les deux syndicats majoritaires ou la mobilisation à l’initiative des syndicats alternatifs et du 15M», affirme Carlos Taibo. Le professeur de sciences politiques à l’Université autonome de Madrid n’est pas le seul à se demander si la journée de grève générale annoncée par la CCOO et l’UGT vaut la peine d’être suivie. Seuls 30% des Espagnols se disaient prêts à suivre l’appel des syndicats majoritaires dans un sondage de Metroscopia publié dimanche dernier dans El Pais. 59% d’entre eux la trouvaient même inopportune. Comment expliquer les tergiversations des Espagnols à soutenir la grève générale?La liste des chômeurs dépasse déjà les 5 millions et beaucoup vont se résigner à se rendre sur leur lieu de travail par peur des représailles. Dans son préambule, la réforme du travail rappelle que «les entreprises de cinquante travailleurs ou moins constituent 99,23% du tissu d’entreprises espagnol». Or selon Emili Rey i Baldó, directeur de communication à CCOO Catalogne, «dans les petites entreprises, les gens ont peur de perdre leur travail et le patron en abuse. Par contre, les grandes entreprises vont suivre la grève sans problème: nous avons déjà le soutien de 2500 comités d’entreprises de plus de cent employés», précisait-il à deux jours du 29M.Le syndicaliste fait allusion aux cas de «piquets d’employeurs», ces patrons qui menacent leurs salariés de licenciement ou de non rénovation du contrat en cas de participation à la grève. Cette pratique serait appliquée au sein de la Banque Santander, de Décathlon ou du supermarché Mercadona, selon la Confédération syndicale des commissions ouvrières (CCOO) et l’Union générale des travailleurs (UGT).

crédit photo : Emmanuel Haddad

Grève de la consommation

Mais deux autres défis de taille attendent les syndicats pour garantir le succès de la grève. D’une part, les chômeurs, qui se sentent peu représentés par les syndicats, principalement dédiés à la défense des droits des travailleurs. Et d’autre part, la montée d’une contestation alternative, incarnée notamment par le mouvement des Indignés, qui critique ce que Carlos Taibo nomme «la réponse bureaucratique» des syndicats majoritaires.A Democracia Real Ya, une des plateformes composant le mouvement du 15M en Espagne, on voit pourtant la grève générale comme un bon moyen pour «chauffer les moteurs pour la grande manifestation prévue pour le premier anniversaire du 15M (15 mai, ndlr)», selon les mots de Judith, une de ses membres. Car selon elle, la grève est un instrument utile, mais insuffisant: «La classe dirigeante comptait déjà dessus et on ne pense pas qu’elle changera grand-chose. En Grèce, ils en sont déjà à 27 grèves générales.»Democracia Real Ya propose donc «des grèves de consommation, de transport, d’énergie… Une grève qui aille au-delà du simple fait de ne pas aller au travail, pour inclure les chômeurs, ainsi que ceux qui ne se sentent pas représentés par les syndicats.»Face aux deux hydres du mouvement social espagnol, Carlos Taibo résume tout l’enjeu du 29 mars: «Faire la somme des classes moyennes déclassées, dont beaucoup sont en train d’embrasser un discours radical, et des secteurs résistants du mouvement ouvrier de toujours.»

Crédit photo : Emmanuel Haddad

«Ensemble mais séparément»

«Au final, tout le monde appelle à la grève», remarque Carlos Taibo, professeur de sciences politiques à l’Université autonome de Madrid. Mais la fracture qui parcourt le mouvement social se fait quand même sentir. Notamment au niveau syndical. «Depuis vingt ans, on constate une séparation entre, d’un côté, CCOO et UGT, qui se sont plus positionnés du côté du Parti socialiste (PSOE) que de celui de la rue, et de l’autre, le syndicalisme alternatif qui préfère la voie de la contestation à celle de la négociation», souligne le politologue.Dans les locaux d’IAC, l’Intersyndicale alternative de Catalogne, on confirme. Ce petit mouvement syndical annonce pour aujourd’hui une marche «ensemble, mais séparément» (sic)! «Nous défilerons les premiers, devant Commissions et UGT, pour leur montrer que, si jamais ils retournent à la table des négociations au lendemain de la grève générale, il existe une alternative à leurs centrales», explique Luis Blanco, porte-parole de l’IAC, à la veille du 29M (29 mars).Entre deux cigarettes, cet homme rompu aux mobilisations détaille les raisons de cette distance: «En 2010, trois mois à peine après avoir appelé à la grève générale, les deux syndicats majoritaires signaient la réforme des retraites avec le gouvernement de Zapatero», rappelle-t-il. Il dénonce aussi le fait qu’«ils reçoivent non seulement des subventions publiques mais aussi privées, de la part d’entreprises comme Telefónica ou la Caixa, ce qui limite leurs velléités critiques.» Même son de clairon côté CESM, la Confédération des syndicats de médecins, qui a décidé de ne pas soutenir la grève générale: «Les médecins ont subi la crise en première ligne et n’ont reçu le soutien ni de l’UGT, ni de CCOO. Ces syndicats sont politiques, ils soutiennent le PSOE. Or, selon nous, la mauvaise gestion du gouvernement de Zapatero est responsable de la crise actuelle.»

En réalité, la proximité entre syndicats majoritaires et forces politiques de gauche puise ses racines dans la transition démocratique qui suivit la dictature franquiste. Rafael Serrano del Rosal, dans son essai Transition et changement du syndicalisme contemporain, explique qu’à cette période, «il est difficile de différencier les relations intersyndicales des relations de ces derniers avec les partis politiques» et que «la direction de leurs organisations se superpose pour beaucoup de têtes visibles».Au début des années 1980, Marcelino Camacho et Nicolás Redondo, respectivement secrétaire général de CCOO et d’UGT, sont donc en même temps député du Parti communiste espagnol et député du PSOE. Mais ce qui était vu comme une nécessité pour peser dans les négociations avec le gouvernement socialiste et la Confédération espagnole des organisations entrepreneuriales (CEOE) est devenue une casserole quand le gouvernement Zapatero a opté pour le tournant de la rigueur. Le point culminant a été la réforme faisant passer la retraite à 67 ans en 2010, votée avec le consentement des deux syndicats.Face aux critiques, les majoritaires jouent l’unité: «Avec certains syndicats, tels que la CGT (anarchiste, ndlr,) on a l’impression que, parfois, nous sommes les ennemis à abattre au lieu que ce soit le patronat. S’ils considèrent que leur lutte syndicale est dirigée contre CCOO et UGT, ils rendent un bien mauvais service aux travailleurs», juge Emili Rey i Baldó. Le responsable de CCOO souligne qu’aux élections des représentants, les deux grandes centrales rassemblent 50 000 représentants, quand la CGT en obtient 1000. «C’est donc que tous les travailleurs se tromperaient?»Fier de préciser que «seules les CCOO et l’UGT peuvent organiser une grève générale», Emili Rey i Baldó espère que le gouvernement sera prêt à revenir sur sa réforme, «sinon, d’autres manifestations auront lieu en avril».

Précarité et pression sur les salaires

Le décret adopté le 10 février par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy contient une litanie de mesures drastiques. Parmi les plus frappantes, on note la réduction des indemnités pour licenciement abusif, qui passent du paiement de 45 journées par année travaillée pendant 42 mois à 33 journées pendant 24 mois. Ou la transformation des entreprises de travail temporaire en agents officiels du placement des chômeurs.Principale revendication patronale: les causes permettant un «licenciement objectif» sont largement étendues. Ainsi les entreprises peuvent désormais invoquer une simple baisse de leurs revenus pendant trois ans pour justifier un licenciement collectif; neuf mois suffisant pour un licenciement individuel. Et six mois de baisses des bénéfices permettent une baisse de salaire, même si ceux-ci sont soumis à des conventions collectives. Autre exemple: dans les entreprises de moins de cinquante salariés, la période probatoire passe à une année, au terme de laquelle, le travailleur remercié n’a aucun droit. Façon, selon les syndicats, de maquiller les actuels contrats précaires très en vogue en de faux contrats à durée indéterminée. (avec Benito Perez)

Article publié jeudi 29 mars sur le journal suisse Le Courrier.

 

Après un an d’indignation pacifique, Barcelone implose

 

Hier à Barcelone, lors de la grève générale du jeudi 29 mars contre l’austérité, les affrontements entre Mossos d’Esquadra et Black Blocs étaient particulièrement violents. Bon nombre de Catalans semblent s’être lassés d’un an d’indignation pacifique mais sans grands résultats. Notre correspondant était au cœur des événements.

Réveil courbaturé, relents des bières nécessaires à apaiser une journée chaotique, premier coup d’œil sur les infos sur la journée de grève générale d’hier, jeudi 29 mars. Comme d’habitude, elles divergent: El Mundo parle de l’échec de la grève et La Razon titre sur les héros qui sont allés au boulot tandis que 800.000 personnes manifestaient pour leurs droits sociaux. Mot d’ordre: exalter la violence des manifestants.

De l’autre côté, on évoque une grève réussie, sans trop d’accrocs, mis à part quelques encagoulés du côté de Barcelone. Mot d’ordre: relativiser les heurts urbains et ramener le gouvernement à la table des négociations.
Deux borgnes et 500.000 euros en fuméeLe quotidien conservateur catalan La Vanguardia, dont deux journalistes ont été agressés par des… comment les appeler. Des radicaux comme sur El Pais? Des exaltés comme La Vanguardia? Les violents d’ABC et de La Razon? Disons des Black Blocs, car ils étaient tout de noir vêtu, portaient des lunettes de soleil, trimbalaient des marteaux et… mais n’allons pas trop vite.

Crédit photo : Emmanuel Haddad

Car, dans l’ordre absurde de mon esprit qui refait surface surviennent d’abord les effets causés par l’anarchie lors des manifestations de la veille à Barcelone: on parle de 80 blessés légers, dont 40 Mossos d’Esquadra, les CRS catalans, et surtout de deux blessés graves qui vont sûrement perdre la vue après avoir été la cible de flash-ball. Deux autres ont la rate dans un piteux état après avoir été tabassé par la violence légitime… pardon, par les Mossos.
Pire, pour le maire Xavier Trias, « nous avons touché le fond » et les quelques 300 bennes à ordure brûlées ont fait perdre à la ville un demi-million d’euros.

« Qui sème la misère récolte la colère »

En découvrant les conséquences de ce qui aurait dû être une manifestation pacifique comme on en a tant vu depuis que les Espagnols s’indignent, un bruit grinçant et répétitif agresse mes tympans, des feux crépitent derrière mes rétines et l’odeur de plastique cramé agresse mes parois nasales. Dès midi, la journée de grève a été très sensorielle, entre le bruit des deux hélicoptères qui ont survolé la ville sans répit, les feux de containers mélangés aux gyrophares des Mossos et les éclats de vitre mêlés aux tirs de flashball.
Vers 16h30, quand plus de 200.000 Barcelonais s’apprêtent à descendre vers la Plaça Catalunya, mis à part des coups de peinture sur la Bourse de Barcelone et quelques vitres de banques abîmées, la sérénité de la foule domine. Puis la marche se scinde en deux.
D’un côté, sur le large Passeig de Gracia, la manifestation A. De l’autre, rue Pau Claris, la manifestation Z, les lettres correspondant au degré de self-control des manifestants. Rue Pau Claris, les drapeaux de la CNT et de la CGT flottent dans une atmosphère tendue, la rue étroite ne répercute d’autre chanson que « Qui sème la misère récolte la colère » et des gens vêtus de noir commencent à scotcher les parties sensibles de leur corps et à remonter un masque sur leur visage.

D’une dizaine, ils seront en bas de la rue plus de cinquante à choisir le marteau plutôt que les cordes vocales. Le plus surprenant n’est pas qu’ils brisent quelques dizaines de vitrines de banques -on a tous vu les images de la manifestation anti-Otan de Strasbourg- mais bien la réaction des manifestants lambda. On applaudit, poussé bien sûr par les chauffeurs de salle qui célèbrent chaque nouveau casse, mais tout de même. Personne pour chanter « No a la violencia » comme le faisaient si bien les indignés barcelonais avant de se faire matraquer le 27 mai sur la Plaça Catalunya, ce qui leur avait valu toute la solidarité de la société espagnole.

Crédit photo : Emmanuel Haddad

Gare à ceux qui voudraient immortaliser les destructions: le photographe risque de perdre son précieux joujou si les Black Blocs le voient. De mémoire, ont volé en éclat une ou deux banques Caixa, une agence de voyage, quelques assurances, la vitrine d’une boutique de vêtements, d’autres banques et le Corte Inglés. Le tout sous les applaudissements et le survol des deux hélicoptères.

« Ah, ces jeunes ! »

Quelque chose a changé. L’absence de résultats après presque un an de mobilisation pacifique aurait-il fatigué les plus patients à Barcelone? Toujours est-il qu’en rejoignant la Plaça Catalunya, en écoutant les manifestants reprendre les paroles du chauffeur de foule de la CGT, ce qui devait arriver arriva. Les fourgonnettes de Mossos débarquent et la bataille commence.
Certains Black Blocs avaient décollé des pavés, mais lancés de loin, ils ont peu de chance de faire aussi mal que les balles de caoutchouc des Mossos.
Les Mossos ayant repris la Plaça Catalunya à coups de gaz lacrymogène particulièrement nocifs, dont ils inauguraient l’usage avec des masques dignes des tranchées, une course-poursuite s’engage dans les rues adjacentes vers 19 heures, entre les brûleurs de bennes à ordures et les tireurs de caoutchouc.
Entre eux, des passants, costume-cravate ou fille dans les bras, et cet homme cheveux poivre et sel qui déambule tranquillement et nous lâche un « Ah, ces jeunes! » tandis que trois fourgons prennent en course des fuyards. L’objectif? Il suffit d’ouvrir le forum des Mossos pour le découvrir: « Cette fois, ça peut-être l’occasion d’en chasser beaucoup avec des noms, prénoms, antécédents et preuves. A voir si c’est vrai. Ce serait un grand coup! »

Que veulent les Black Blocs?

Et en face, l’objectif de briser des vitrines de banque, de détruire un Starbucks Coffee ou un Zara, sert à quoi? Difficile de savoir, mais il est possible de deviner. Francis Dupuis-Déri émettait quelques notions de base sur les Black Blocs en 2007, dans la revue Mouvements:

Journalistes, porte-parole des groupes réformistes et militants non-violents dérangés par la présence et les actions des Black Blocs concluent trop souvent que les Black Blocs sont anarchistes parce qu’ils ont recours à la force.

Il rappelle donc qu’avant d’être identifiés aux antimondialistes, ces groupes d’action violente sont nés dans le Berlin-Est des années 1980, contre la police qui délogeait les squats d’autonomes. Puis, aux Etats-Unis, les pratiques des Black Blocs ont été reprises pour s’opposer aux néonazis dans les années 1990, avant de devenir un mode d’action couru dans les milieux antimondialisation.
Bref, il s’agit d’un « type d’action collective » avant d’être une idéologie, ses valeurs sont égalitaires et libertaires, l’usage de la violence un instrument choisi, pas une fureur aveugle.

Crédit photo : Emmanuel Haddad

Une journée de grève pour rien?

Francis Dupuis-Déri, chercheur en sciences politique québécois spécialisé sur l’anarchisme, rappelle que les manifestants pacifistes, aidés en cela des médias et des politiques, finissent toujours par rejeter la violence des Black Blocs pour demeurer des interlocuteurs crédibles.
La règle n’a pas manqué au lendemain des affrontements de rue de Barcelone, où le message général est à la dénonciation d’une minorité d’encagoulés rageurs qui viennent dénaturer le message pacifique du reste des manifestants. Fort de cette opinion, le conseiller à l’Intérieur du gouvernement catalan a déjà annoncé un plan antiguérilla urbaine, avec des mesures légales, judiciaires et policières à la clé.

Nous ne voulons pas être le théâtre de groupes à l’instinct criminel qui agissent avec une certaine impunité »
a martelé Felip Puig en réponse aux coups de marteau contre les vitrines des banques de Barcelone. Mariano Rajoy, président du gouvernement, n’a pas non plus traîné pour reprendre les choses en main: il vient d’annoncer que le budget de 2012 subirait un ajustement de 27 milliards d’économies, soit 16,9% de coupe budgétaire pour chaque ministère par rapport à l’année précédente.
Les mauvaises langues diront que dans ces conditions, manifester ne sert pas à grand-chose, sauf à faire perdre une journée au gouvernement dans l’agenda des réformes. Les mauvaises plumes, un peu sarcastiques, teintées d’encre au mauvais goût de plastique brûlé, dessineront même que les « radicaux urbains » n’ont rien à envier aux « radicaux financiers ». Et tout ce petit monde s’entredéchirera sous les yeux ébahis des Européens qui plaçaient tant d’espoir dans le soulèvement des indignés espagnols.
Sonnés, ces derniers sauront peut-être redonner espoir à Xavier Trias et son « nous avons touché le fond » les 12 et 15 mai prochains, à l’occasion de leur premier anniversaire.

 

Article publié sur myeurop.info vendredi 30 mars.
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